Avoir ou non une expérience sexuelle avec quelqu'un ne se décide pas à la légère. Il existe un mythe très pernicieux sur les gais et les lesbiennes : on prétend qu'ils sont obsédés par le sexe. Si ton orientation sexuelle est secrète et que tes relations sexuelles sont clandestines et peu satisfaisantes, il se peut que le sexe devienne une obsession. C'est pourquoi des organismes tels Sain et sauf encouragent l'acceptation de soi et une certaine ouverture aux autres. De cette façon, tes décisions en matière de sexualité se prendront dans un contexte plus rationnel.
La société n'encourage tout simplement pas les discussions rationnelles sur la sexualité. Ceci explique les expériences faites sous l'empire de l'ignorance et l'augmentation des infections transmissibles sexuellement et des grossesses non désirées. Pour les jeunes hommes gais, il y va littéralement de leur vie puisque le SIDA et les infections au VIH augmentent de façon alarmante dans ce groupe de personnes.
Accepter d'avoir une relation sexuelle, c'est prendre une importante décision personnelle, une décision qui doit être prise de manière parfaitement informée, pour les bonnes raisons et sans pression. C'est à toi de décider ce que tu veux faire sexuellement, et avec qui. Dans le doute, attend.
Si quelqu'un t'oblige à avoir un rapport sexuel, tu es victime de qu'on appelle un abus. Il y a toutes sortes d'abus, tu auras besoin de temps pour te retrouver : songes sérieusement à en parler à quelqu'un.
Partout au Canada, la loi interdit de refuser un logement, un emploi ou un service en raison de l'orientation sexuelle. Même si aucune loi de cette nature ne mettra fin aux préjugés et à la discrimination - pas plus que les lois contre le vol ou le meurtre n'éliminent ces crimes - elle procure aux gais, aux lesbiennes et au bisexuel(le)s les mêmes recours légaux qu'à toute autre personne.